Sous les Vents de Neptune
Fred Vargas
Adamsberg et son équipe du ciat du 13e sont invités au Québec, Hull-Gatineau pour: « Une formation de deux semaines ciblée sur le traitement des empreintes génétiques. » La semaine qui précde leur départ, le commissaire tombe sur un entrefilet dans la presse: « Une jeune fille assassinée de trois coups de couteau Schiltigheim », lorsqu’un malaise l’étreint brutalement. Par quatre fois, en une mme journée et dans des circonstances différentes il va sentir « cette sensation de gne l’enserrer, ce chat griffu lui sauter sur l’épaule. » Au cours de la nuit, il décrypte les signes qui ont provoqué ses malaises. Ils le renvoient la disparition de son frre, Raphael, aprs qu’il fut soupçonné du meurtre de son amie quelque trente ans auparavant. L’enqute qu’Adamsberg avait alors menée avait permis son frre d’éviter la prison, mais non de l’innocenter puisqu’il n’avait pu fournir d’alibi et que le coupable n’avait pas été découvert. « Cette fois, ses mains se mirent trembler, cette fois son cur s’accéléra. Rien de commun avec les quatre tornades qu’il avait subies, mais une émotion violente, de la stupéfaction et de la terreur. Le Trident. A présent que l’alcool avait engourdi ses muscles et apaisé les battements de son cur, il pouvait réfléchir, commencer, essayer. Tenter de regarder le monstre que l’évocation de Neptune avait, enfin, fait émerger de ses propres cavernes. Le clandestin, le terrible intrus. L’assassin invincible et altier qu’il nommait le Trident. L’imprenable tueur qui avait fait chanceler sa vie, trente ans plus tôt. Pendant quatorze années, il l’avait pourchassé, traqué, espérant chaque fois le saisir et sans cesse perdant sa proie mouvante. Courant, tombant, courant encore. Et tombant. Il y avait laissé des illusions et, surtout, il y avait perdu son frre. Le Trident s’était montré beaucoup plus fort que lui, toujours. Un titan, un diable, un Posédon de l’enfer. Levant son arme trois pointes et tuant d’un seul coup au ventre. Laissant derrire lui ses victimes empalées, marquées de trois trous rouges en ligne. »
Adamsberg et son équipe du ciat du 13e sont invités au Québec, Hull-Gatineau pour: « Une formation de deux semaines ciblée sur le traitement des empreintes génétiques. » La semaine qui précde leur départ, le commissaire tombe sur un entrefilet dans la presse: « Une jeune fille assassinée de trois coups de couteau Schiltigheim », lorsqu’un malaise l’étreint brutalement. Par quatre fois, en une mme journée et dans des circonstances différentes il va sentir « cette sensation de gne l’enserrer, ce chat griffu lui sauter sur l’épaule. » Au cours de la nuit, il décrypte les signes qui ont provoqué ses malaises. Ils le renvoient la disparition de son frre, Raphael, aprs qu’il fut soupçonné du meurtre de son amie quelque trente ans auparavant. L’enqute qu’Adamsberg avait alors menée avait permis son frre d’éviter la prison, mais non de l’innocenter puisqu’il n’avait pu fournir d’alibi et que le coupable n’avait pas été découvert. « Cette fois, ses mains se mirent trembler, cette fois son cur s’accéléra. Rien de commun avec les quatre tornades qu’il avait subies, mais une émotion violente, de la stupéfaction et de la terreur. Le Trident. A présent que l’alcool avait engourdi ses muscles et apaisé les battements de son cur, il pouvait réfléchir, commencer, essayer. Tenter de regarder le monstre que l’évocation de Neptune avait, enfin, fait émerger de ses propres cavernes. Le clandestin, le terrible intrus. L’assassin invincible et altier qu’il nommait le Trident. L’imprenable tueur qui avait fait chanceler sa vie, trente ans plus tôt. Pendant quatorze années, il l’avait pourchassé, traqué, espérant chaque fois le saisir et sans cesse perdant sa proie mouvante. Courant, tombant, courant encore. Et tombant. Il y avait laissé des illusions et, surtout, il y avait perdu son frre. Le Trident s’était montré beaucoup plus fort que lui, toujours. Un titan, un diable, un Posédon de l’enfer. Levant son arme trois pointes et tuant d’un seul coup au ventre. Laissant derrire lui ses victimes empalées, marquées de trois trous rouges en ligne. »
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