Sodis

D'o vient l'amour en nous ? Comment se construit cette forme particulire et unique, si différente chez chacun d'entre nous que souvent nous ne la comprenons pas chez l'autre : l'amour ? Le passé la crée peu peu, tissage de récits déformés, de fables inventées, de mythes personnels, histoires de famille : nous héritons l'amour comme on nous lgue un meuble. Et puis les livres, ce qu'ils nous ont appris de la passion, de la souffrance et du plaisir - pages bâtissant des sentiments, des sensations, un monde, éternel roman du cur entre illusion et vérité, corps et âme. L'amour, c'est des mots.

Le célbre professeur Marek a réussi a mise au point de la greffe intégrale. Une série de transplantations va permettre sept accidentés de retrouver leur activité dans un corps nouveau, porteur chacun d´un organe du corps démantelé d´un condamné mort, René Myrtil. Mais une fois les opérations réussies commence une singulire aventure : chaque greffé vit dans son nouveau corps des événements trs étranges, jusqu´ ce que six d´entre eux trouvent la mort d´une manire bien suspecte.

Les cafards

Au début de ce dernier tome de ses aventures, le brave soldat Chvéik est en route pour la Galicie, o l'armée de l'empereur François-Joseph se bat contre celle du tsar. Un long chemin reste e parcourir avant que la compagnie laquelle il appartient au front, chemin d'autant plus long que la gabegie la plus complte rgne dans les transports comme dans le ravitaillement, ce qui donne Chvéik maintes occasions de se distinguer. Candide et débrouillard, frondeur et respectueux de la hiérarchie, Chvéik forme avec le sympathique lieutenant Lucas, qui le protge tout en le rudoyant, un couple inoubliable, entouré d'une foule de personnages pittoresques ou ridicules, sur lesquels l'auteur exerce toute sa verve. Comment Chvéik, ayant revtu par hasard " un uniforme russe, fut fait prisonnier par les siens et faillit tre pendu n'est qu'un épisode parmi d'autres de ce roman plein de drôlerie et d'un humour parfois macabre, portrait vivant et cynique d'un vieil empire sur le déclin. Notre héros, grand conteur, est aussi un moraliste sa manire, qui, dans les pires circonstances, ne perd ni son sang-froid ni sa bonne humeur."

La Débâcle : Sedan, l'effondrement de la France impériale, frivole et corrompue, devant "l'esprit scientifique" de l'Allemagne et l'implacable mécanique de ses armées. La défaite, le si?ge de Paris, le brasier de la Commune, "l'exécrable semaine" de la répression versaillaise. Reportage militaire d'une scrupuleuse exactitude, fresque de deuil, de souffrance et de sang, le roman est aussi l'analyse de la déchirure qui est au coeur de la conscience collective des Français et que juin 40 fera revivre."La Débâcle est un de ces documents privilégiés en dehors desquels l'histoire morale de la France contemporaine ne saurait et ne pourrait ?tre écrite."Raoul Girardet

Soldat d'une armée allemande laquelle ses chefs avaient promis la maîtrise du monde et qui compte ses innombrables morts, Ernst Gräber échappe l'enfer des bombardements l'occasion d'une permission et quitte le front russe devant Stalingrad pour partir la recherche de ses parents. Effrayante odyssée : il ne traverse que des villes en ruine et ne voit que des survivants affamés. La rencontre d'une amie d'enfance, Elisabeth, va soudain illuminer la vie d'Ernst. Mais, aprs le spectacle de la destruction des hommes, y a-t-il encore un temps pour aimer ? Dans Un temps pour vivre, un temps pour mourir, E. M. Remarque impose l'idée, alors nouvelle, de guerre totale ". Il y révle la barbarie laquelle aboutit l'armée allemande, aveuglément bornée, sur le front de l'Est. Et le soldat Ernst Gräber, contraint de se battre malgré lui au nom de l'Allemagne nazie, témoigne du dilemme dans lequel finit par se trouver tout individu quand il veut demeurer fidle sa conscience."

C'était un chat noir. De mauvais augure, peut-tre ? Allez savoir... Il avait pris la suite d'un certain Pluton. Noir, lui aussi. Et que son maître avait pendu. Celui-l fut emmuré vivant par le maniaque. Ce qui ne l'empcha pas, juste retour des choses, de lui jouer un tour pendable... En dépit de son nom, Fortunato ne fut gure favorisé par le sort. Voil un homme qu'on attire dans une cave sous prétexte de lui faire déguster un grand cru... Et qu'on laisse dans le caveau... Drôle d'idée de faire du vin un linceul "... Des histoires comme ça n'ont rien que de trs naturel ! Mais quand s'en mle l'Ange du bizarre, on a soudain une momie qui parle et se relve de ses bandelettes ou un buveur perdu dans le théâtre de ses rves... Des récits parfaitement diaboliques..."

C'était un chat noir. De mauvais augure, peut-tre ? Allez savoir... Il avait pris la suite d'un certain Pluton. Noir, lui aussi. Et que son maître avait pendu. Celui-l fut emmuré vivant par le maniaque. Ce qui ne l'empcha pas, juste retour des choses, de lui jouer un tour pendable... En dépit de son nom, Fortunato ne fut gure favorisé par le sort. Voil un homme qu'on attire dans une cave sous prétexte de lui faire déguster un grand cru... Et qu'on laisse dans le caveau... Drôle d'idée de faire du vin un linceul "... Des histoires comme ça n'ont rien que de trs naturel ! Mais quand s'en mle l'Ange du bizarre, on a soudain une momie qui parle et se relve de ses bandelettes ou un buveur perdu dans le théâtre de ses rves... Des récits parfaitement diaboliques..."

1793, année noire. C'est le rgne de la Terreur. L'ombre de l'échafaud plane sur Paris. Et celle du diable n'est pas loin... Il s'appelle Hoffmann. Il a quitté l'Allemagne pour monter l'assaut de ses rves. Car il en est convaincu : le monde est un théâtre et Paris est sa scne. Et si le décor avait un envers ? Pire que dans un conte ! Amours vénales et vénéneuses... Rencontres magiques et terrifiantes... Ivresse et folle du jeu ! A-t-il rencontré Arsne, la danseuse au collier de velours ? A-t-il déversé des flots d'or ses pieds ? L'a-t-il bien vue dans la nuit, pleurant Danton, son amant guillotiné ? Une chose est sre : deux fois parjure au serment qu'il avait fait en quittant son pays, Hoffmann a vendu son âme et sacrifié ceux qu'il aime...

Le petit vieux des Batignolles